On a tué la Petite Souris est un roman jeunesse à partir de huit ans de Silène Edgar, illustré par Noëmie Chevalier, publié ce 16 janvier 2019 aux éditions Scrineo.
Résumé :
Louanne vient de perdre une nouvelle dent ! C’est le bon moment pour prouver à ses amis que la Petite Souris existe !
Mais, elle s’endort avant que sa dent ne soit récupérée, et le matin… malheur ! Elle découvre que la Petite Souris est morte ! Il va falloir la remplacer coûte que coûte !
Pour cela, il lui faudra : une nouvelle souris, quelques pièces de monnaie et surtout, d’un brin de magie…
Louanne réussira-t-elle à remplacer la Petite Souris ?
Avis :
Ce n’est pas un secret pour les plus assidus du blog, j’aime vraiment beaucoup le travail de Silène Edgar. Vous pouvez d’ailleurs retrouver un certain nombre de chroniques de ces titres en cliquant sur leurs couvertures ci-dessous :
J’apprécie le fait qu’elle traite de sujets très variés, pour des publics très variés, jeunesse comme vieillesse ! Ses titres sont parfois clairement engagés, parfois plus légers, mais jamais complètement anodins… Avec On a tué la Petite Souris, je la découvre pour la première fois dans un registre si jeunesse, même si j’ai repéré une sortie 2020 aux éditions La cabane bleue il me semble.
Même si le format n’est pas identique et si ce n’est plus clairement annoncé, on retrouve sur le dos de ce roman jeunesse la pile de livre surmontée d’un cœur qui identifiait la collection « Les coups de cœur de Cassandra O’Donnell ». Il est d’ailleurs réalisé avec le concours éditorial de l’autrice.
On découvre dans ce livre une histoire pleine d’humour, mais aussi de tendresse et de magie. Les enfants sont adorables de convictions quant à l’existence de la Petite Souris, et ils ont bien raison ! Car sinon, comment expliquer que celle-ci soit retrouvée morte sur la table de chevet de Louanne, avec sa dent dans les pattes ???
C’est à ce moment que commence une drôle d’aventure, pour trouver et « former » une nouvelle Petite Souris, afin que tous les enfants continuent de recevoir leur pièce en échange d’une dent ! Et Louanne se retrouve confronté à deux parents qui ont deux tempéraments complètement différents : son père entre à fond dans son jeu, et fait tout pour aider sa fille, tandis que sa mère, qui a égaré son âme d’enfant (sans doute noyée dans les obligations du quotidien^^), tente de la raisonner sur l’existence même de la magie… Je dois avouer que le papa m’a particulièrement fait rire, par les péripéties provoquées par la volonté d’aider sa fille.
Les illustrations de Noëmie Chevalier collent à l’histoire, à la fois drôles et douces, les grimaces des enfants étant particulièrement réussies…
©Noëmie Chevalier / Scrineo
La typographie du texte est adaptée aux jeunes lecteurs, avec des modifications judicieusement placées qui attirent le regard, comme le mot grand plus grand, ou encore des termes qui aident à la compréhension de l’histoire ou de l’atmosphère générale en gras :
J’ai aimé voir apparaître l’Ankou, dans un rôle clairement inattendu, dans cette histoire qui se passe en Bretagne. Silène Edgar prend le contre-pied de la mythologie bretonne sans pour autant tomber dans le ridicule. On reste toujours dans l’atmosphère du roman, dans la bulle de Louanne finalement, qui n’a qu’un seul but, ne pas décevoir tous les enfants du monde, en formant une nouvelle Petite Souris…
On a tué la Petite Souris est un roman drôle et touchant, mais c’est aussi la grande aventure d’une enfant, Louanne, pour qui retrouver une nouvelle petite souris équivaut à sauver le monde. Sa ferveur est touchante, et les moyens mis en oeuvre pour réaliser son projet sont pour certains particulièrement drôles. C’est une jolie lecture qui ne manquera pas de faire rire les jeunes lecteurs, sans pour autant leur faire perdre la foi en cette mystérieuse Petite Souris…
J’ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre de ma participation au Club des lecteurs Scrineo pour l’année 2020. Merci à eux pour la confiance.
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