Livre audio – Lumière Noire – Lisa Gardner

Lumière noire est un thriller de Lisa Gardner publié en janvier 2018 chez Albin Michel, et en avril de la même année chez Audiolib, lu par Colette Sodoyez, pour l’édition présentée ici.

Résumé :

472 jours : c’est le temps qu’a passé Flora aux mains de son bourreau. 472 jours plongée dans un abîme de ténèbres, à n’espérer qu’une chose : survivre. Sortie miraculeusement de cette épreuve, elle cherche depuis à retrouver une existence normale. Pourtant, les murs de sa chambre sont tapissés de photos de filles disparues. Quand, à la recherche de l’une d’elles, Flora se fait de nouveau kidnapper, le commandant D.D. Warren comprend qu’un prédateur court les rues de Boston, qui s’assurera cette fois que Flora ne revoie jamais la lumière… Après le succès du Saut de l’ange, Lisa Gardner, l’un des grands noms du thriller psychologique, se met dans la peau d’une femme pourchassée par son passé, dans une enquête qui nous confronte aux plus insoupçonnables déviances humaines.

Avis :

J’ai été dès le début happée par ce livre audio. La narration alterne plusieurs points de vue, à plusieurs moments, ce qui peut être un peu déroutant au début, mais on s’y retrouve vite… On a donc le point de vue de Flora aujourd’hui, mais aussi de la Flora du passé, pendant les 472 jours de son premier calvaire… et encore le point de vue des autres protagonistes, et plus particulièrement celui du commandant DD Warren.

J’ai trouvé la lecture de Colette Sodoyez tout à fait dans l’ambiance du roman. Son interprétation a sûrement contribué à faire de ma lecture une réussite, d’autant plus que j’ai du mal à lire des romans de plus de 500 pages en format papier en ce moment. On sentait l’angoisse ou la haine de Flora dans sa voix… j’ai vu que certains fidèles de Lisa Gardner en format audio avaient à redire avec cette lecture, je n’ai certes pas de point de comparaison, mais je n’y trouve rien à redire.

Etre dans la tête de Flora, au passé ou au présent, a été par moments une réelle épreuve. L’autrice ne nous épargne rien de ce qu’elle subit, de ses pensées… c’est parfois sans doute un peu trop. Car vous vous doutez bien qu’en 472 jours il s’en est passé, sans compter le retour à la « liberté », et le deuxième enlèvement. Je ne veux pas trop vous en dévoiler, mais la mère de Flora l’explique bien, ce n’est pas sa fille qui est revenue il y a cinq ans. Elle avait radicalement changé. Et sa façon de vivre et d’aborder la vie a aussi radicalement changé. Ce que je vous laisserai découvrir, car ses actions et réactions expliquent en partie les événements du roman.

DD Warren est un personnage récurrent de Lisa Gardner, ce que je ne savais pas, étant donné que c’est mon premier livre de l’autrice. Il y a des références aux livres précédents, notamment sa blessure au bras droit qui revient fréquemment, car elle la handicape encore dans sa vie quotidienne, et la confine normalement dans les bureaux.. Mais rien de tout cela n’est gênant pour la compréhension de l’intrigue. Elle a un passé de flic, un passé compliqué, que je découvrirais peut-être dans le futur…

Quelques points m’ont un peu fait tiquer durant ma lecture, notamment le fait que certaines ficelles soient trop grosses à mon goût. Heureusement c’est contrebalancé par le nombre d’événements que je n’avais pas vu venir ! J’ai trouvé aussi que par moments, l’autrice poussait un peu le bouchon sur ses descriptions… même si ça peut se justifier par le fait qu’on se trouve dans la tête de Flora, et qu’on reçoive sans filtre ses sensations et émotions.

Il est difficile de parler d’un thriller. J’ai toujours peur de trop en dire, et de vous gâcher la lecture, ou au contraire de ne pas en dire assez, et ne pas vous donner envie d’aller découvrir ce livre que j’ai bien aimé. Je le déconseillerais cependant aux âmes sensibles, ainsi qu’aux personnes que des descriptions trop précises de violences et tortures en tout genre peuvent rebuter. Comme je le disais, Flora en a vécu des choses en 472 jours. Son ravisseur ne l’a pas gardée en vie juste comme ça… Sans aborder les thèmes trop en profondeur, il y a des viols, des meurtres, de l’enfermement (on sait dès le début que Flora a passé une grande partie de sa détention dans un cercueil clos). Aussi si ces sujets vous touchent de trop, passez votre chemin.

Ceci étant dit, je suis plutôt claustrophobe, et si j’ai souffert avec Flora dans son cercueil, quand elle décrit le manque d’espace et ses pensées, ça ne m’a pas empêché de continuer ma lecture. Ça doit être mon côté maso, mais de mon point de vue, un bon thriller doit me remuer un minimum les tripes et me faire flipper… Mission tout à fait réussie ici, si on excepte les quelques points évoqués plus haut.