Malheur aux gagnants – Julien Heylbroeck ( #RLN2017 ) – #plib2018

Malheur aux gagnants - Julien Heylbroeck

Malheur aux gagnants est un roman de Julien Heylbroeck publié le 8 septembre 2017 chez les Moutons Electriques, dans leur nouvelle collection, Les saisons de l’étrange.

Résumé :

Paris, 1935
Les deux derniers gagnants de la Loterie nationale sont retrouvés morts dans d’étranges circonstances. La police pense à une coïncidence malheureuse. Mais le colonel Picot, président de l’Union des blessés de la face, qui vend les billets et gère les tirages, n’est pas de cet avis. Il charge un trio de gueules cassées de mener l’enquête. De Montmartre à Barbès, en passant par les abattoirs de la Villette, Gendrot, Piquemouche et Fend-la-gueule écument la capitale et ses recoins à la recherche des assassins.
Les trois détectives ne se doutent pas qu’ils vont bientôt plonger dans un vaste panier de crabes peuplé d’espions en tout genre et lié aux arcanes de l’algèbre. Se tireront-ils sans dommage des imprévisibles et funestes mannes de l’aléatoire ?

Avis :

La collection « Les saisons de l’étrange » se veut un « hommage à l’esprit des pulps, à la littérature populaire à héros récurrents, de courts romans entre aventures, fantastique, évasion et détectives de l’étrange » (source : site de l’éditeur). Malheur aux gagnants est l’épisode 2 de la saison 0.

Quand j’ai reçu ce livre, j’ai été un peu surprise de son petit format presque carré. Je retrouvais l’image de l’éditeur, mais en taille réduite !

Le travail de Melchior Ascaride sur l’illustration de couverture est, une fois de plus, remarquable. J’adore cette impression de vieux bouquin qui a du vécu, rayé, réparé… dont le visuel résume à merveille le contenu du livre.

La page de garde, noircie en tous sens de formules mathématiques nous plonge d’entrée dans le bain de l’intrigue : l’opposition entre les sciences et le hasard est-elle justifiée ?

J’ai aimé me promener dans le Paris (et la France) de l’entre deux guerre aux côtés de nos 3 gueules-cassées détectives. Découvrir leurs histoires personnelles depuis leur mutilation, le traumatisme de la guerre, ses conséquences. Découvrir le Paris des années 30, les abattoirs de La Villette notamment. Les « entendre » parler leur langage de titi parisien, coloré à souhait. Chaque détail est travaillé, pensé avec soin. J’ai aussi lu dans ce livre la meilleure raison de devenir végétarien que j’ai jamais lue ou entendue… (que je vous laisse la découvrir par vous même !)

La présence d’un narrateur omniscient permet un juste détachement par rapport aux personnages principaux, auxquels il serait de toute façon assez difficile de s’identifier. Cela permet aussi de passer facilement d’un personnage à un autre, d’un lieu à l’autre, et de rendre l’intrigue encore plus dynamique.

Une pointe de fantastique liée aux sciences pures rend l’intrigue originale à souhait et le dénouement est à la hauteur du reste.

J’ai eu la chance de découvrir ce roman en avant-première grâce à la souscription / abonnement proposé par Les Moutons Électriques pour le deuxième semestre 2017.

#PLIB2018 #ISBN:9782361833947