Pourvu que ça brûle – Caryl Ferey

Pourvu que ça brûle - Caryl Ferey

Pourvu que ça brûle est l’autobiographie de l’auteur Caryl Ferey, ou plus précisément la biographie de ses livres, comme il préfère présenter son ouvrage. Il a été publiée en janvier 2017 chez Albin Michel.

Résumé :

De la Nouvelle-Zélande à l’Australie en passant par l’Indonésie, la Jordanie, le Chili ou les Etats-Unis, un carnet de route très rock, l’autoportrait en noir et blanc de l’auteur de Zulu, Mapuche et Condor, Caryl Férey, chantre du thriller engagé, avec qui la réalité devient fiction survoltée.

Avis :

J’ai assisté en mai dernier (2016) à une table ronde sur le polar à laquelle Caryl Ferey participait, et j’avais trouvé son approche du voyage très intéressante, sans compter que j’avais découvert un personnage plein d’humour, loin de la noirceur dégagée par ses romans. Alors quand j’ai vu qu’il sortait un livre à mi-chemin entre le carnet de route et la biographie, ça m’a intrigué. Je ne pouvais que le lire. J’aurais peut-être attendu sa sortie en poche, mais Caryl Ferey vient la semaine prochaine pour une rencontre-dédicace, et du coup je me suis dit que c’était un signe que je devais me le procurer rapidement. Oui je sais, il y a un soupçon de mauvaise fois, mais quel accroc au livre n’a jamais trouvé de « bonnes » raisons d’acheter un livre alors que ce n’était pas forcément nécessaire ???

J’ai retrouvé dans ce texte l’humour de l’auteur, mais j’y ai aussi découvert beaucoup de noirceur. A le voir, on n’imaginerait pas… Caryl Ferey brûle la vie par les deux bouts, profite de toutes les opportunités qui lui sont offertes de voyager et d’aller au devant des autres. Une vie de liberté et de partage. Une vie d’aventures quasiment sans limites.

Pendant ma lecture, j’ai rêvé de voyages dans les pays que l’auteur visite, mais j’avoue, pas forcément tout à fait dans les mêmes conditions. J’aime voyager en liberté, sortir des sentiers battus, mais en tant que femme, je n’oserais pas me rendre dans certains quartiers visités (cette phrase me fait horreur, mais je dois admettre que c’est la vérité. Il y a des endroits où être une femme est dangereux d’une manière différente que pour un homme, ce que je n’ai pas envie de tester). En plus, je n’ai pas d’ami comme « la Bête » pour me protéger sans réfléchir (avec tout mon respect et mon admiration pour ce monsieur^^) et tenir les gens à distance rien que par son physique. Grâce à ses compagnons de voyage souvent atypiques, on se croirait souvent dans un film d’aventures…autant que dans une magnifique aventure humaine. Et puis je suis sûre d’une chose : je n’ai pas le foie assez solide pour vivre de telles aventures !

J’éprouve maintenant une urgence à lire certains des livres de Caryl Ferey, car ses recherches lors de voyages m’ont particulièrement inspirées. Et j’ai hâte de l’entendre à nouveau parler de ses voyages, et d’avoir quelques réponses sur les lieux évoqués dans le livre, moi qui suis rennaise. Et aussi pour râler, car j’ai bien failli arrêter ma lecture dès la deuxième page, quand il parle d’avoir grandi entouré « de braves ploucs certifiés BZH ». J’aimerais beaucoup savoir qui sont ces fameux ploucs, et pourquoi tant de haine face aux gens qui ont peuplé son enfance et son adolescence.

Je lui ai mis 16/20.

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