Blues pour Irontown - John Varley

Blues pour Irontown – John Varley

Blues pour Irontown - John Varley

Blues pour Irontown est un roman de John Varley. Troisième et dernier tome de sa trilogie du métal, il peut se lire indépendamment, bien qu’il se situe dans le même univers. Il a été publié le 14 février 2019 chez Denoël, dans la collection Lune d’encre. Un polar dans un environnement original, plus qu’un roman de pure science-fiction, avec un héros canin à l’humour désopilant !

Résumé :

Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d’être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu’on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu’il adore. Lorsqu’une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l’aider à retrouver celui qui l’a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n’a réellement envie d’aller de son plein gré : à Irontown… Blues pour Irontown est un mélange détonant de roman noir et de science-fiction. Situé dans le même univers que les précédents ouvrages de l’auteur, notamment Gens de la Lune et Le Système Valentine, parus chez Denoël, il marque le retour, tant attendu, de John Varley à son meilleur.

Avis :

Quand j’ai demandé ce roman, je connaissais le style de John Varley, avec son humour acide, parfois un peu lourd. Mais je pensais tomber sur de la science-fiction peut-être plus dure, au lieu de quoi j’ai trouvé que le côté polar prenait le dessus. Pas de manière désagréable au bout du compte, loin de là, j’ai apprécié le décalage de l’univers créé par Varley et de ce détective caricature des films des années 30.

Commençons par l’univers créé par l’auteur, il y a plus de vingt ans maintenant, avec Gens de la lune, premier titre de sa trilogie du métal. Suite à l’arrivée d’envahisseurs, dont on ne sait pas grand chose dans ce roman (mais ce n’est pas gênant du tout), les humains qui ont survécu se sont installés durablement sur Luna. Pour des raisons pratiques, sécuritaires et économiques, le monde s’est étendu vers le centre du satellite. Au fur et à mesure, d’autres satellites et planètes ont été colonisés, comme Mars par exemple.

L’humain apprenant peu de ses erreurs, la nouvelle société s’est rapidement calquée sur celle de la Terre, avec ses quartiers riches et pauvres, ses ghettos, sa pègre locale, ses anarchistes… La plus grande différence est que la société est « régulée » par une intelligence artificielle, qui a un jour eu un couac, La grande panne. Chris reviendra dessus au fur et à mesure du roman.

Au quotidien, Chris vit dans sa bulle de détective des années 30, avec son chien Sherlock. Ce chien qui a une puce intégrée qui le relie au réseau et le dote d’une intelligence assez hors du commun. Il n’est pas doué de parle mais bénéficie d’une traductrice qui récupère ses pensées et sensations sur le réseau, ce qui permet d’alterner la narration entre Chris et Sherlock. C’est lui le gros point fort du roman, avec son humour décalé, et sa vision réaliste et parfois un peu cruel sur ce qui reste de l’humanité.

Pour le reste, si vous voulez en découvrir plus sur ce qui commence comme un film des années 30, avec ce détective hors du temps, et sa cliente, qu’on imagine dans une robe près du corps noire avec une voilette et un rouge à lèvre très rouge, bien cliché ! Au niveau visage, on n’est pas loin de la voilette, mais assez du maquillage séduisant… la lèpre ayant fait des dégâts. Vers où se dirigera ce polar mâtiné de planète opéra ? Si vous appréciez les polars décalés, et que vous appréciez les univers science-fictifs sans être dans de la SF dure, vous pourrez y trouver votre compte. J’ai personnellement passé un bon moment de lecture, même si la fin me semble un peu trop ouverte pour être la conclusion d’une trilogie. Il a fallu quinze ans à John Varley pour écrire ce troisième tome, cela lui aura-t-il donné des envies de prolongations ???

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J’ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Denoël. Merci à eux pour la confiance.

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