Manga – My Teen Romantic Comedy is wrong as I expected @comic, tomes 1 & 2 – Naomichi Ito et Wataru Watari

  

Ces shonen sont les deux premiers tomes de My Teen Romantic Comedy is wrong as I expected @comic de Naomichi Io et Wataru Watari, sortis le 21 septembre 2018 chez Ototo mangas. Il s’agit de l’adaptation du premier tome de la saga de Light Novel My Teen Romantic Comedy is wrong as I expected de Wataru Watari.

Résumé :

« L’insouciance de la jeunesse est une imposture ! » Le jeune Hachiman a une vision des plus pessimistes de la vie. De toute façon, sa situation actuelle ne le pousse guère à déborder d’optimisme : pas d’amis, pas de petite amie et sa capacité à envisager l’avenir est totalement nulle. Néanmoins, ses ennuis ne font que commencer : déjà forcé à se remettre en question, Hachiman apprend qu’il doit coopérer avec Yukino, une élève, aussi brillante que sarcastique et antipathique, qui ne lui laissera aucun répit. La rencontre de ces deux lycéens aux caractères si différents risque de créer des étincelles.

Avis :

J’avais lu le premier tome du Light Novel My Teen Romantic Comedy is wrong as I expected de Wataru Watari, sans être plus convaincue que ça… il y avait même des passages qui me questionnaient. Si vous voulez mon avis plus en détail sur le Light Novel, cliquez sur la couverture ci-dessous :

J’ai clairement préféré l’adaptation manga au light novel. Les personnages reflètent bien leur caractère dans le LN (light novel), mais ils sont moins caricaturaux physiquement que sur les représentations de Ponkan8. Je reste dubitative quand à la représentation de la femme dans les shonen… Certaines doivent avoir d’énormes problèmes de dos quand on voit la taille de leur poitrine par rapport à leur tour de taille ! C’est une sacré image de la femme véhiculée auprès des jeunes hommes… C’est pour ça que je lis peu de shonen, parce que ça m’horripile toujours.

C’est terrible à dire, mais les côtés plus choquants du LN, de misogynie notamment, passent mieux avec le recul du dessin. Tout du moins en ce qui concerne ce manga, le mangaka ayant atténué les traits de certaines… Ça m’a d’ailleurs amené à réfléchir sur le sujet. Un thème, ou la manière de le traiter, sont-ils moins choquants grâce au filtre du dessin, qui enlève une partie du « réalisme » de l’histoire ? Il y aura de quoi en écrire des pages, ça fera peut-être un jour l’objet d’un article, mais aujourd’hui, je vais tâcher d’avancer dans ma chronique.

Donc, premier point assez positif pour moi, le chara-design des personnages par Ponkan8 a été atténué dans ses côtés les plus caricaturaux par Naomichi Io. Tout du moins dans le premier tome. Car, chassez le naturel, il revient au galop, dans le deuxième, on retrouve des culottes en dentelle noire (portées par des lycéenne, sinon ça n’a pas d’intérêt pour le lecteur), et d’autres à moitié nues alors qu’elles sont censées être dans un vestiaire et se changer après le sport. Quel intérêt, à part faire exploser les hormones des ados lisant ces titres ???

J’ai aimé l’humour noir et la dérision présentes dans l’intrigue. Pour Hachiman, l’adolescence est un cauchemar, et la vie adulte pas beaucoup mieux, à moins de finir homme au foyer plutôt qu’à l’usine. Et les autres se fondent plus ou moins bien dans le moule pour ne pas être seuls au lycée, et avoir des résultats leur permettant d’intégrer une bonne université. La vision critique de la société japonaise (et de la course à l’excellence dès le plus jeune âge) est intéressante, et c’est d’ailleurs ce qui fait que je m’accroche pour le moment, tant pour le LN que pour le manga…

Un point de l’intrigue aurait pu être un autre point positif fort : un des personnages (je ne vous donnerai volontairement pas son nom), est amené à se poser des questions sur sa sexualité. Mais la manière dont s’est traité est très négative, je trouve. Il n’est que dans le rejet, et à aucun moment ne se pose plus de questions. Ce n’est pas envisageable, point. Dommage, car il était intéressant d’inclure dans un shonen des personnages non hétéro, mais une fois de plus, ça a tourné à la caricature.

Pour résumer, si vous aimer les shonen, et n’avez pas de problèmes avec les représentations caricaturales du corps féminin, c’est un manga plein d’humour, et plutôt sympathique. Si vous ne vous sentez pas de passer outre cet aspect, passez votre chemin, vous trouverez d’autres types de mangas qui vous conviendrons mieux…

Si vous voulez découvrir les premières pages pour vous faire un avis, c’est par ici !

La version papier de ces mangas m’a été envoyée par les éditions Ototo mangas. Merci à eux pour la confiance. Et bonne route à Guillaume dont j’ai cru comprendre qu’il partait vers de nouvelles aventures !