Les cosmonautes ne font que passer - Elitza Gueorguieva

Les cosmonautes ne font que passer – Elitza Gueorguieva

Les cosmonautes ne font que passer - Elitza Gueorguieva

Les cosmonautes ne font que passer est le premier roman de Elitza Gueorguieva, publié en septembre 2016 aux éditions Verticales. Une jolie découverte.

Résumé :

«Ton grand-père est communiste. Un vrai, te dit-on plusieurs fois et tu comprends qu’il y en a aussi des faux. C’est comme avec les Barbie et les baskets Nike, qu’on peut trouver en vrai uniquement si on possède des relations de très haut niveau. Les tiennes sont fausses…»

Ce premier roman a trouvé le ton elliptique et malicieux pour conjuguer l’univers intérieur de l’enfance avec les bouleversements de la grande Histoire. Grâce à la naïveté fantasque de sa jeune héroïne, Les cosmonautes ne font que passer donne à voir comment le politique pénètre la vie des individus, détermine leurs valeurs, imprègne leurs rêves, et de quelle manière y résister.

Avis :

C’est la couverture qui a en premier attiré mon regard. Je ne connaissais ni l’auteur, ni la maison d’édition, donc, sans cette mise en avant par la librairie, ne nous le cachons pas, il y aurait eu toutes les chances que je passe à côté. Comme on passe tous les ans à côté de la majorité des premiers romans, à l’exception de quelques-uns qui bénéficient de mises en avant par de grosses maisons d’édition. Verticales fait partie du groupe Gallimard, mais pour autant je vois rarement de mise en avant de leurs titres. Les livres de cette maison d’édition qui ont eu du succès ont fait leur chemin tous seuls, au bouche à oreille…

Je suis donc contente de m’être laissé tenter par ce roman. Ce titre et cette image de guitare-robot avec le marteau et la faucille m’ont fait sourire, la lecture de la quatrième de couverture a fini de me convaincre.

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, sans fioritures. Elle s’adresse à une enfant (elle-même ?) en la tutoyant. On découvre à la fois la vie quotidienne d’une enfant, et par la mise en abîme de la narration, on en apprend aussi beaucoup sur la vie dans les pays de l’Union Soviétique des années 80. Je trouve le choix narratif de l’autrice extrêmement intéressant, pour la liberté que ça lui donne d’aborder des sujets assez divers.

Concernant l’histoire, j’ai été touchée par cette petite fille, d’autant plus que j’étais aussi enfant dans les années 80, et que j’avais donc des points de comparaison… On la voit évoluer vers l’adolescence, mais on voit aussi la Bulgarie évoluer en fond. Je n’ai pas énormément appris à ce sujet, mais j’ai trouvé cette enfant, et son intérêt pour les cosmonautes, très touchants.

Une jolie découverte. Merci à mes libraires de ne pas mettre en avant que les grosses machines de guerre !!!

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