Un gars et son chien à la fin du monde – CA Fletcher

Un gars et son chien à la fin du monde est un roman post-apocalyptique de CA Fletcher, traduit par Pierre-Paul Durastanti, qui paraît chez J’ai Lu dans la collection Nouveaux Millénaires ce 26 août 2020. Le journal d’un road-trip dans un Royaume-Uni dévasté et déserté qui réserve bien des surprises !

Résumé :

Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l’Écosse. Ses premiers voisins sont à trois îles de là, et les suivants… si loin que ce ne sont sans doute plus des voisins. En fait, si Griz additionnait toutes les personnes croisées au cours de son existence, on pourrait à peine former une équipe de football. Car, une génération après la Castration, la Terre compte moins de dix mille habitants. Et pas beaucoup de chiens.
Alors, quand on lui vole un des siens, son sang ne fait qu’un tour.
Ainsi débute l’épopée de Griz au cœur des vestiges de notre civilisation laissée à l’abandon, avec pour seuls compagnons son autre chien, son journal et la nostalgie d’un monde entraperçu au travers des livres trouvés sur son chemin.

Avis :

Je regarde systématiquement les nouveautés de la collection Nouveaux Millénaires, source de très belles découvertes, et c’est le titre de ce roman qui m’a interpellée en premier, avant même de savoir de quoi il parlait. J’avoue que de découvrir un énième roman post-apocalyptique m’a fait hésiter, j’ai l’impression de n’avoir lu que ça récemment, des histoires de pandémie qui ont décimé la planète. Les auteurs sont des visionnaires, mais par moment, j’ai aussi envie d’échapper à mon quotidien… Je me suis quand même laissé tenter, intriguée par ce titre.

Me voilà donc partie aux côtés de Griz à la découverte de ce Royaume-Uni déserté de ses habitants, vu qu’il ne reste plus qu’environ 10 000 habitants sur l’ensemble de la planète. En dehors de sa famille, Griz ne connaît qu’une autre famille qui vit sur une autre île pas trop loin, et n’a rencontré que quelques très rares voyageurs qui accostent épisodiquement sur leur île. L’un d’eux est Brand, un homme qui vient faire du troc, et qui repart au petit matin, après avoir drogué la famille, emmenant sur son bateau non seulement une partie de leurs réserves de nourriture, mais surtout Jess, la chienne de Griz. Sans réfléchir, elle va se précipiter à la recherche de celle-ci accompagnée de son autre chien, n’envisageant pas la vie sans elle…

Griz nous raconte son voyage épique à la première personne, à la manière d’une longue lettre à un gars sur une photo trouvée lors d’une exploration sur une île voisine. Photo où apparaissent ce gars, une fille et un chien. On comprends rapidement qu’elle raconte au moins une partie des événements à posteriori, avant de repasser au présent, je ne vous dirais pas quand, ce qui nous laissera dans l’expectative de la manière dont l’histoire se terminera.

📖 découvrir un extrait

En exergue du roman se trouve un mot de l’auteur pour le moins surprenant, que je vous livre ici: « A propos des spoilers. Les autres lecteurs – sans parler de l’auteur de ces lignes – apprécieraient sans doute que les découvertes effectuées au fil du voyage de Griz dans les ruines de notre monde restent un petit secret entre nous… C.A.F. » Je ne vous en dirait donc pas beaucoup plus sur l’intrigue en elle-même, ce qui complique le fait de vous donner envie de découvrir le roman.

Ou pas. Car forcément les aventures se multiplient dans ce monde hostile, où le lecteur pourra jouer à reconnaître les ruines croisées par Griz sur sa route, vestiges d’un passé perdu inconnu. Bien que la population mondiale soit décimée, des rencontres parsèmeront sa soute, pour un instant ou plus, allez savoir… Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai aimé tout particulièrement le travail sur la langue, et la qualité de la traduction qui va avec. Au vu de certains éléments, cette traduction a dû être un sacré challenge, relevé avec brio par Pierre-Paul Durastanti. Griz ne se départi jamais d’une forme d’optimisme qui force le respect, bien que découvrant un monde dévasté, et a une innocence qui fait sourire par rapport à notre vie actuelle. Sans compter le comique de certaines situations, soulignées de manière fort maline par le texte.

Un gars et son chien à la fin du monde est loin d’être un roman post-apocalyptique de plus, de par l’optimisme de Griz, mais aussi de par l’originalité des choix narratifs et de la qualité de la traduction. L’intrigue recèle un certain nombre de surprises extrêmement bien gardées, et je ne peux que vous engager à aller les découvrir par vous-même.

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