Nils et Zéna tome 1 : L’homme au cigare – Sylvie Deshors

L’homme au cigare est le premier tome de la trilogie Nils & Zéna, de Sylvie Deshors, publié en janvier 2017 aux éditions Sarbacane. C’est le premier titre de la collection Pépix Noir, des actions, du mystère et des enquêtes pour les 11-14 ans.

Résumé :

Après une journée à jouer aux cartes dans la cabane perchée qui domine leur cité, Nils et Zéna sans oublier Kraï partent en expédition dans un hangar à l’abandon, au fond de l’impasse.
Ils découvrent, caché dans le sous-sol, un stock de vêtements Benzine, marque très prisée par les jeunes ; ça sent la contrebande…

Avis :

C’est un roman très court (moins de 150 pages), illustré, avec une typographie très claire, aérée, ce qui fait qu’en moins de deux heures, il était lu.

On est vraiment dans un roman jeunesse. Ça transparaît notamment par les traits un peu caricaturaux des personnages. Mon préféré est, je pense, Kraï, le corbeau de Zéna, plein d’intelligence, mais avec un sale caractère. Il m’a souvent fait sourire.

Concernant les illustrations de Apolline Delporte, elles vont à l’essentiel. J’entends par là qu’elles mettent en image les scènes importantes de l’intrigue, mais aussi que le trait est assez simpliste. Il n’y a pas beaucoup de détails. Mais disons que ça fait le job. A une exception près, qui m’a troublée tout le long de ma lecture : le logo de la marque « Benzine ». Il est décrit dans le texte comme « deux carrés pour les yeux, un autre pour la bouche et deux triangles en guise d’oreilles… deux rectangles pour les jambes ». Je vous laisse observer ci-dessous l’illustration correspondante, qui est en gros l’inverse de la description de l’auteur. Il suffisait de changer au choix une phrase ou un graphisme (qui apparaît plusieurs fois) pour que l’ensemble soit raccord.

©Sarbacane

L’intrigue en elle-même est assez simple, un peu tirée par les cheveux, mais je me dis qu’elle doit correspondre à ce qu’attendent des pré-ados… même si j’ai du mal à imaginer qu’ils ne seraient pas capable d’apprécier une intrigue un peu plus travaillée et des personnages moins manichéens.

Je ne sais d’ailleurs pas si Sarbacane a sorti d’autres titres dans la collection, à la suite de la trilogie Nils & Zéna.

Ça n’a pas été une mauvaise lecture en soi, mais je l’ai trouvée trop simple pour la tranche d’âge annoncée. Je verrais mieux, je pense, des 9-10 ans lire cette histoire.